Benjamin, quelle est votre analyse avec le recul du match nul à Nice ?

« L’analyse était simple et rapide avec une très bonne maîtrise où tout de suite on a mis le pied sur le ballon. On a contrôlé et ce qui nous met dedans, ce sont nos pertes de balle. On a un jeu assez ouvert et on ne peut se permettre cela. Ca a été le cas la saison dernière par moment. Là, ça a été flagrant. On joue avec une équipe très jeune aussi, il faut que l’on acquiert cette expérience et cette maturité. Il y a des zones où il ne faut pas perdre de ballons. Quand on est haut, dans les 25 derniers mètres, on peut se permettre des choses. Il le faut même pour créer. Il y a des zones où il faut sécuriser. A Nice, les trois ou quatre situations que les Niçois ont dans le match, il n’y a pas une fois où ils nous ont mis en déséquilibre. On s’est mis en déséquilibre tout seul. Offensivement, il faut encore plus pousser les décalages. On l’a vu contre nous, ils ont joué très bas. »

La finition est toujours votre travail prioritaire ?

« On connait les principes de jeu mais il y a quand même beaucoup de joueurs qui ont changé. Il y a eu pas mal de mouvements avec des jeunes joueurs. Tactiquement, il y a des choses à assimiler. Ce sont peut-être des détails pour vous mais pour nous c’est très important. Il faut absolument les régler. Sur la finition, à Nice, on est encore tombés sur un bon gardien. On joue des blocs serrés où il y a peu d’espaces et c’est très dur de trouver une opportunité. Il faut enfoncer la porte, insister un peu plus. C’est un axe de travail important. Le coach nous le répète qu’on cherche la situation parfaite pour marquer. Il faut peut-être tenter plus de frappes. On le voit, il y a beaucoup de centres où on est contrés. »

Vendredi, vous étiez le troisième onze de départ le plus jeune de Ligue 1. Faut-il être patient avec votre équipe ?

« Je pense oui. On a beaucoup de qualités. L’expérience ne s’achète pas, ça se gagne sur le terrain, ça s’apprend. Les anciens, on est là pour accélérer cet apprentissage. Il faut que ça vienne de tout le monde. Sur un terrain de football, on met l’âge de côté. Peu importe, il faut apprendre rapidement. »

Qu’est ce que ça change pour vous d’être capitaine ?

« Je suis peut-être investi un peu plus fortement dans la parole, je dirais, mais après au niveau du travail et de l’exemple, je fais ce que j’ai toujours su faire et ce que je fais toujours. C’est sûr que les années précédentes avec José, le travail était partagé. Mais il n’y a pas beaucoup de changement, si ce n’est qu’il faut prend un peu plus la parole, parce qu’il faut prendre la place de José. On a d’autres cadres dans l’équipe et tout le monde a son point de vue et tout le monde a ce devoir de montrer l’exemple quand on a un certain vécu, une certaine expérience. »

Votre poste peut être ingrat. Y-a-t-il un geste que vous affectionnez particulièrement ?

« Je suis très content quand on fait une bonne pression, quand pressing est bien fait, ça veut dire que tu mets en difficulté l’adversaire, tu le mets sous pression chez lui et tu récupères le ballon haut, finalement c’est beaucoup plus simple de récupérer le ballon haut et pour attaquer derrière parce que t’as plus que 15-20 mètres. Si tu récupères dans ta surface, t’as 80 mètres, c’est beaucoup plus compliqué. Une bonne pression, c’est ce qui me plaît. »

Est ce que vous êtes devenu un milieu plus complet sous les ordres de Paulo Fonseca ?

« C’est difficile de répondre à cette question. Chaque coach a sa philosophie, moi ça m’a plus de travailler avec tous les systèmes. Le coach aujourd’hui a une philosophie beaucoup plus joueuse, demande beaucoup de sortir le ballon, d’être posé. Forcément, quand on a le ballon, on a beaucoup plus de solutions, de possibilités. Mais le regard des autres, je m’en fous un peu, ce qui me plaît c’est de gagner. »