Sans enfoncer de porte ouverte, le classement de ce début de saison en Ligue 1 reflète bien la qualité défensive des équipes. Hormis Monaco, leader avec la meilleure attaque (18 buts) mais une défense moyenne (10), toutes les équipes ayant encaissé au moins dix buts figurent de la 12e à la 18e place. Dans d’autres disciplines collectives, on a tendance à dire que c’est la défense qui vous fait gagner des titres. Dans le foot, elle vous permet surtout de naviguer hors de la zone de relégation.
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Parmi ces sept équipes, on retrouve le FC Nantes avec quatorze buts encaissés, le deuxième pire total derrière Lorient (15). Une statistique qui pique, d’autant que l’impression générale laissée par l’équipe de Pierre Aristouy depuis le début de saison est plutôt positive. Alors comment expliquer que cette opération portes ouvertes s’est encore reproduite au Roazhon Park dimanche avec un troisième match à trois buts encaissés ?
Aristouy : « On doit tous apprendre »
« On doit être plus solidaire défensivement, relève Quentin Merlin. On ne peut pas gagner en prenant trois buts, parce qu’on ne va pas en marquer cinq à chaque fois. » « Le premier constat, c’est qu’on prend trop de buts. Vous pouvez en faire la même analyse que moi, c’est un constat », ajoute son coach.
Si l’on reprend l’historique des buts encaissés, on peut remarquer que nombre d’entre eux sont liés à une forme d’attentisme de la part de la défense aux abords de la surface. C’était le cas face à Lorient la semaine dernière, mais aussi à Lille et face à Monaco. À chaque fois, le porteur de balle est un peu trop libre et les mouvements coordonnés des attaquants dans la surface mettent en difficulté le FCN. L’autre moitié des buts encaissés est liée à des erreurs individuelles : les fautes de Moutoussamy et Castelletto face à Rennes ou la mauvaise gestion collective de la profondeur (et du hors-jeu) dans ce même match. Le pied haut de Cömert aurait également pu coûter la victoire à Clermont.
Le technicien nantais a été le premier à se remettre en question après la rencontre dimanche. « J’apprends, a-t-il lâché. C’était mon premier derby en tant qu’entraîneur. J’avais travaillé sur ce match comme sur les autres, j’étais convaincu du plan de jeu, je savais qu’on souffrirait ici, qu’on n’apprendrait pas le football au Stade Rennais. Mais on doit tous apprendre. Ce soir (dimanche), ce sont deux penalties et un errement défensif, ce sont souvent des erreurs défensives ou d’intervention. »
La flamboyance offensive, parce que Nantes possède toujours la cinquième attaque, doit permettre au FCN d’exister dans ce championnat, mais il lui faut absolument trouver une meilleure assise défensive. Cela passera-t-il par le retour du milieu à trois ? Ou de la défense à cinq ? Quoi qu’il en soit, une remise en question individuelle est nécessaire pour arrêter de faire des cadeaux aux adversaires. Car « malgré un match moyen, ça ne s’est pas joué à grand-chose pour qu’on ramène un point », dit Aristouy.
C’est sûrement cela le plus frustrant. Son FC Nantes n’est pas loin de l’équilibre, mais il n’y est pas encore.
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