Et de quatre ! Le FC Nantes a enchaîné une quatrième défaite consécutive en Ligue 1 en cédant à domicile face à Clermont ce dimanche (1-2). Retrouvez la réaction de Jocelyn Gourvennec, le coach nantais.
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C’était un match impossible à perdre, eu égard au scénario, et vous l’avez quand même perdu…
Oui, c’est un très mauvais scénario et une très mauvaise opération. On a donné les points à Clermont. Dans ce qu’on a mis dans le match, il y a eu beaucoup de choses bien. On s’est créé beaucoup d’occasions, on a été plus tranchants et incisifs que sur les derniers matches de décembre. On a retrouvé une construction sur les sorties de balle, on a mis du rythme, on s’est créé beaucoup de situations. Quand on fait une prestation comme ça, on doit gagner le match. On le perd pour différentes raisons. La première, c’est qu’en première mi-temps, on manque de tranchant défensif. On ne suit pas assez les décrochages, on n’est pas assez au contact et on s’est fragilisé sur trois quatre coups. Dont un qui donne un but. Deuxième point, on peut s’en vouloir d’avoir offert sur un plateau le match en fin de partie. On n’a pas joué avec notre tête, on s’est emballé parce qu’on poussait et qu’on avait tellement de situations pour finir et mettre le deuxième but. Mais entre-temps, on avait un joueur de moins et en toute fin de match, on est parti à l’abordage, on s’est retrouvé sur 100 m avec Nico Pallois au sol et beaucoup de joueurs dans la surface adverse. On ne peut pas faire des erreurs comme ça et prendre une transition. On a manqué de réflexion et de sang-froid. Et le troisième élément qui entre en ligne de compte et je reste factuel et objectif : on a deux penalties qui ne sont pas sifflés en première mi-temps. Le premier de Ndiaye qui ne maîtrise pas sa sortie et c’est penalty. Parce que Flo Mollet touche d’abord le ballon, contrairement à ce que me dit le quatrième arbitre. Encore faut-il marquer le penalty mais c’est un élément contraire. Et le deuxième sur la main de Boutobba, je vois des penalties sifflés tous les week-ends comme ça dans tous les pays et là il décide de ne pas la siffler. Je ne le comprends pas. C’est factuel, je n’ai rien à dire contre le carton rouge. Mais pour le reste, ça donne un match où des faits de jeu ne nous sont pas favorables et des choses sur lesquelles on peut s’en vouloir.
« Les arbitres se trompent deux fois »
Vous ont-ils expliqué le pourquoi de leur décision ?
Oui et ils se trompent les deux fois. On me dit que Ndiaye touche le ballon en premier, c’est faux. Un joueur quand il fait un tacle et qu’il prend le ballon et le joueur, c’est excès d’engagement. Là, c’est un excès d’engagement de la part de Ndiaye. Il ne maîtrise pas sa sortie, c’est penalty. Et la main, c’est penalty aussi. Ou alors on ne siffle pas ces mains-là, c’est un éternel débat. Mais je ne comprends pas, il y a un dribble aérien de Pedro, il change la direction du ballon avec sa main, qui n’est pas le long du corps. C’est une vraie main, il empêche le joueur de réussir son dribble.
Pourquoi Chirivella est-il sorti à la pause ?
Il était malade, il avait le covid. On avait estimé qu’il pouvait démarrer. Mais au fur et à mesure de la mi-temps, ça n’allait pas. Donc on l’a sorti.
Et son positionnement ?
Sur un côté en animateur offensif pour fermer le côté et pour l’utilisation un peu intérieure du ballon. On avait la possibilité d’avoir un meneur de jeu un peu excentré pour mettre des bons ballons dans la profondeur pour Bénie (Traoré) et Tino (Kadewere). On a modifié la construction en deuxième mi-temps mais ça n’a pas été payant parce qu’on n’a pas fini nos actions. Ce n’était pas un bon après-midi. Et encore une fois, les choses mal faites, c’est de notre faute. Mais il y a des faits de jeu où on ne peut pas faire grand-chose.
Cela fait quatre défaites de suite en Ligue 1.
C’est embêtant, car on avait bien redémarré à Pau. On voulait regagner en Ligue 1, malheureusement ça ne s’est pas passé comme on le voulait. Il va falloir qu’on s’accroche parce que le paradoxe, c’est qu’on progresse dans le jeu. Il y a de très bonnes choses, on est plus tranchants et incisifs, mais ça ne se matérialise pas pour l’instant en termes de résultats. Et je connais le foot, je sais que les résultats sont le jugement. Donc il faut qu’on soit plus durs défensivement, c’est une évidence. Même si on fait moins d’erreurs, ces erreurs coûtent encore trop cher. C’est la réalité, on doit persévérer. Il y a eu des exemples d’équipes en difficulté qui ont réussi à inverse la tendance, je pense à Strasbourg, à Lyon. Il n’y a pas de fatalité dans le foot.
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