Jocelyn Gourvennec et Franck Kita ont quitté la salle de presse. L’entraîneur nantais donnera une nouvelle conférence de presse demain en marge du match face à Nice.

« Il fait du bon job. Il a sa vision de coach, d’ajoint depuis le début de saison. Il va nous faire gagner du temps. »

« Ce qui m’a marqué chez le coach Suaudeau, c’est sa capacité à inspirer les joueurs, de renforcer les choses qu’on faisait bien. C’était parfois frontal, mais ça nous a tous fait progresser. […] Reynald Denoueix a pris sa suite en poursuivant son œuvre mais avec une vision plus cartésienne, avec beaucoup de rigueur. J’ai eu un appel de Reynald ce matin. Il m’a toujours beaucoup inspiré et s’est toujours montré disponible pour répondre à mes questions. »

« Avec les années, je me sens plus mûr, plus déterminé, plus convaincu de ce qu’on peut apporter à l’équipe. Mon expérience à Lille a été très importante. Gagner au plus haut niveau – on a fini premier de notre groupe en champion’s league – ce n’est pas facile. Mais on l’a fait. Quand on arrive à mettre en place des choses sur le terrain, on crée de la certitude. On va essayer de poursuivre dans notre vision. »

« On va jouer les deux premiers, mais le foot, ça reste le foot. Ils (Nice) finiront par perdre un match. J’espère que ce sera chez nous. Il nous reste deux séances pour travailler. Nice est une équipe bien en place, mais Brest ou Lyon par exemple, ce ne sera pas pour autant plus facile. On module par rapport aux qualités de l’adversaire, mais on va aussi poursuivre ce qu’on veut mettre en place. »

« On s’est vu mardi avec Franck Kita et Philippe Mao. Je n’ai eu le président au téléphone qu’hier. Il était très content, notre échange a été courtois. J’ai cohabité avec de nombreux présidents dans ma carrière. J’ai l’habitude de ça. »

« On prend trop de buts. Il y a des choses à rééquilibrer, à améliorer, du peps à retrouver pour être plus dynamiques. Il faut faire des choses simples. C’est parfois compliqué à réaliser, mais on va essayer de tendre vers ça. (…) L’objectif est de se mettre à l’abris le plus vite possible. »

« Je connais l’effectif, les joueurs, pas les hommes. Les états d’âme peuvent être un danger pour le club. Que des joueurs ne soient pas satisfaits de leurs temps de jeu, c’est une chose. Mais il n’y a pas d’états d’âme à avoir. Ce sont des réactions égocentrées, et c’est contraire à notre projet. (…) Je n’ai d’a priori sur personne, ce sont les performances et l’investissements qui comptent. (…) Il sera important d’avoir la photo d’effectif la plus complète pour voir si on doit se renforcer ou non au mercato. »

« Je l’ai toujours fait. A Lille, j’ai lancé Yoro à 16 ans. J’ai aussi lancé des Ludo Blas, Tchouaméni, Marcus Coco, Jules Koundé… Cela se fait étape par étape, mais s’il y a des gamins du club qui doivent jouer à un moment donné, ils joueront. L’académie développe bien ses jeunes. Dès qu’ils arrivent dans le groupe pro, on prend le relai. Ensuite, c’est le terrain qui commande. »

« Je n’ai jamais rien signé. On m’en a parlé hier mais je ne sais pas de quoi il s’agit. Je ne suis pas l’entraîneur du président Kita, je suis l’entraîneur du FC Nantes. »

Franck Kita : « Je m’en moque le plus profondément, je suis content qu’il soit là aujourd’hui. Je me fiche totalement du reste. »

Jocelyn Goyrvennec : « J’ai beaucoup voyagé dans ma carrière. J’ai eu plein d’expériences, je ne crois pas que ce soit plus difficile ici. La réalité du métier, c’est que la durée de vie moyenne d’un entraîneur est inférieure à douze mois. Ca ne fait que démarrer, moi je me projette sur cette aventure. »

« J’ai une pensée pour Pierre et pour son adjoint. Je l’avais connu quand j’étais joueur au club et lui au centre de formation. Quand on est coach, on est exposé, c’est la réalité. Je suis là car le FC Nantes est le club où je me suis le mieux senti dans ma vie de joueur J’y ai passé dix ans mais j’ai l’impression d’en avoir passé dix J’ai eu des coachs formidables comme Coco Suaudeau et Reynald Dénoueix. C’est un honneur pour moi d’être l’entraîneur de ce club, mais c’est aussi une grande responsabilité. Le club a gagné un titre récemment, il est vivant, il fait de bonnes choses. (…) Le football a achangé, mais l’âme du club est restée. En tant que joueur et supporter, j’ai toujours trouvé ce club fantastique. »

« Quand je l’ai appelé en mai dernier, il était en fin de contrat. Il connaissait les risques de devenir coach de Ligue 1. On l’a prolongé de deux ans pour lui assurer une sécurité, sur une durée raisonnable pour avoir un parachute. Il n’est plus responsable de l’équipe première mais fait toujours partie du FC Nantes. Quand je l’ai prévenu de son éviction, je l’ai rassuré sur son avenir. Il est en réflexion pour le moment. »

« On l’a gardé, on lui a laissé sa chance. On n’est pas là pour faire son procès. Les raisons sont les miennes, et je n’ai pas à partager ma réflexion à son sujet. Je remercie grandement Pierre pour ce qu’il a fait. (…) Il a fait un travail de dingue, et je l’en remercie grandement. Maintenant, on est en Ligue 1. Je dois prendre des décisions, je suis là pour que l’équipe fonctionne, pas pour l’affect. »

« C’est un coach qui connait la Coupe d’Europe. Il aime la ville, c’est un ancien du club. C’était important pour nous. L’histoire de Jocelyn avec le FC Nantes n’est pas terminée. »

« On sentait qu’on prenait un mauvais tournant depuis un certain temps. On pensait que l’avenir du club pouvait être en péril. Par rapport à l’année dernière, on a voulu agir plutôt que réagir. On connait Jocelyn depuis un certain temps. On a beaucoup échangé dans un premier temps. Lorsqu’on échange avec lui, on est admiratif de son expérience. Il connaît la Ligue 1. Il a les caractéristiques du coach que j’aime. Il a une autorité, il propose une qualité de jeu, il a de la rigueur, et j’ai senti une grande motivation chez lui. Il était naturel pour lui comme pour moi d’avancer ensemble. »

Le nouveau coach et le directeur général du FC Nantes sont attendus d’ici quelques minutes.

Nommé en fin de saison dernière pour remplacer Antoine Kombouaré, alors que le FC Nantes flirtait dangereusement avec la zone rouge, Pierre Aristouy n’aura jamais véritablement pu travailler dans un climat serein. N’ayant jamais vraiment eu les faveurs de la famille Kita, il aura été assis sur un siège éjectable tout au long de son mandat d’entraîneur, après avoir pourtant sauvé le club de la relégation l’année denrière.

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Ancien joueur du FC Nantes de 1995 à 1998, avec qui il avait notamment atteint les demi-finales de Ligue des Champions en 1996 (face à la Juventus de Turin), Jocelyn Gourvennec aurait pu s’installer sur le banc des Canaris à plusieurs reprises. Après plusieurs rendez-vous ratés, notamment en 2018, cette fois, c’est la bonne.

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