Il est de ces joueurs expérimentés sur qui on peut compter. Sébastien Corchia, formé au Mans FC et passé par Sochaux, Lille, le Séville FC ou encore le Benfica Lisbonne est à peine rentré de ses dix jours de vacances à l’Île Maurice, qu’il reprend son programme de mise en forme. Ses derniers instants à la Jonelière. En tenue de sport, décontracté, il s’est livré sur son aventure en demi-teinte au FC Nantes. En manque de temps de jeu cette année, il garde malgré tout un souvenir mémorable de son passage chez les Jaune et Vert. ENTRETIEN.
Quel bilan tirez-vous de ces trois saisons passées à Nantes ?
Sébastien Corchia : « J’ai passé trois années magnifiques. Après une grosse blessure en Espagne [NDLR – au genou droit, lorsqu’il était à Séville], je voulais retrouver du temps de jeu. J’ai beaucoup apprécié le club, les supporters. Tout m’a plu. On a vécu des ambiances de folie au stade, et les coéquipiers ont toujours été top. Il y a eu des émotions fortes dans tous les sens : maintien en barrage, maintien à la dernière journée, la coupe d’Europe, la Coupe de France… j’ai plein de bons souvenirs. »
Vous attendiez-vous à vivre autant d’émotions ? Ces trois ans, c’est comme une carrière entière !
« Vivre tout ça en trois ans, c’est fou. Déjà, la première année, quand j’ai signé ici, je ne m’attendais pas du tout à jouer le maintien et à disputer un barrage. On a été surpris, heureusement ça s’est bien passé. La deuxième année, c’était une saison superbe avec la victoire en Coupe de France, un bon parcours en championnat, la qualification en Coupe d’Europe. Et la troisième, on a fait un bon parcours en coupe d’Europe, malheureusement, on n’a pas fait ce qu’on voulait en championnat. Tout le monde a eu peur sur la fin… »
C’était usant non ?
« Cette saison, ça a surtout été pesant mentalement. On a vu en fin de championnat que des joueurs avaient le ballon qui leur brûlait les pieds. Nous, les joueurs avec un peu plus d’expérience, on essayait de cadrer tout ça. Ce sont des saisons difficiles, on n’y est pas habitué. »
Il y a eu un moment ou un match de bascule cette année ?
« Non, il n’y a pas eu de match charnière. Même si certaines défaites ont fait mal on se remettait vite au travail pour le prochain rendez-vous. On était tous solidaires.«
Comment avez-vous vécu la finale de Coupe de France catastrophique contre Toulouse ?
« Il faut déjà préciser qu’être arrivé deux fois de suite au Stade de France, c’est fort. Maintenant, quand tu vois le résultat de la finale et la physionomie du match, tu es dégoûté. Il y a une énorme frustration. Quand tu es sur le banc et que tu ne peux rien faire à part encourager… c’est dur. Le temps était très long. »
Vous avez déjà vécu une finale similaire ?
« Je me souviens d’une finale avec Séville contre Barcelone. Après, il y avait Iniesta, Messi, Suarez… Il n’y a pas beaucoup de matches comme ça, heureusement. Ce sont des choses difficiles à gérer mentalement. C’est un mauvais souvenir qu’on va garder. »
Vos débuts étaient plutôt bons ici, mais vous terminez un peu dans l’anonymat…
« Il y a un peu de déception sur la fin car je pense que j’aurais pu apporter au groupe. J’étais toujours présent aux entraînements et j’aurais donné le maximum si on avait fait appel à moi pour le maintien. J’ai toujours été dans cette mentalité-là. Au final, je me suis dit que le plus important était que le club se maintienne, que je puisse partir sur ça. »
Avez-vous discuté avec le coach pour comprendre votre statut de remplaçant ?
« Un peu avec Pierre Aristouy quand il est arrivé sur les quatre derniers matches. Mais il devait maintenir le club sur une courte période, ce n’était pas le moment le plus approprié. »
Et avec Antoine Kombouaré ?
« Il n’y avait pas plus de discussion que ça. En tant qu’homme, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, il m’apprécie aussi, je le sais. Après, au niveau football, on n’avait pas autant de moments privilégiés comme il pouvait en avoir avec d’autres joueurs. Je ne pense pas qu’il m’accordait la confiance qu’il pouvait avoir avec d’autres joueurs. Humainement, en revanche, c’est quelqu’un d’exceptionnel. »
Que tirez-vous de cette expérience ?
« Les deux premières années… J’ai 32 ans, je ne suis pas venu à Nantes pour me relancer. La première année, avec Gourcuff, ça se passait très bien. C’est un très bon coach aussi. Après, il y a eu beaucoup de changements d’entraîneurs aussi… J’aurais pu jouer plus de matches, surtout cette dernière année. J’avais les capacités pour apporter plus à l’équipe. Après, c’est un tout, il faut la confiance de tout le monde. Dans la tête, il fallait rester focus sur le terrain et donner le maximum quand on faisait appel à moi. »
Vous vous retrouvez en fin de contrat dans quelques jours, comment abordez-vous cette période ?
« Mon agent travaille, on attend de voir les propositions. Pour l’instant, c’est très calme. Je suis prêt à entendre toutes les propositions. »
On a entendu que les États-Unis pourraient vous intéresser…
« Pourquoi pas. En Ligue 2 ça bouge beaucoup aussi. Il faut un bon projet sportif, jouer la montée par exemple, ça peut être intéressant. Je verrai ce qui arrive. »
Vous avez toujours la gniaque ?
« Bien sûr. Je suis un passionné, j’aime le foot, je suis toujours autant motivé. Si je n’avais pas été motivé, j’aurais lâché. Jusqu’au bout, j’ai été présent. L’avant-dernier match, j’étais blessé et pour le dernier match je tenais à être là. J’ai même pris des anti-inflammatoires pour espérer aider l’équipe. Je suis passé par des clubs, des matches qui m’ont apporté beaucoup d’expérience, même international avec l’EDF. Sur ce niveau, je peux apporter. »
Comment vivez-vous cette période ?
« C’est la première fois que je suis en fin de contrat. C’est compliqué à gérer car on ne sait pas où on va jouer. Il faut être fort mentalement, même si on aimerait bien savoir où on va aller. Il y a aussi l’environnement familial, c’est un tout. Parfois les gens ne voient que le côté joueur de foot… »
Votre expérience à Nantes se différencie-t-elle des autres ?
« Chaque aventure est unique. Mais ici, à Nantes, c’est un des groupes où je m’entendais le plus avec tout le monde, avec Lille. Il y a des joueurs qui vont me manquer. Je m’entendais bien avec Rémy (Descamps), Marcus (Coco), (Moses) Simon, Quentin (Merlin), Denis (Petric), je suis d’ailleurs content pour lui qu’il ait prolongé. Il y en a beaucoup, j’ai peur d’en oublier. »
Et l’ambiance ? Vous avez été à Séville, au Benfica…
« Nantes est dans les très très grosses ambiances. Parfois, on restait comme ça, à profiter. On est revenu dans certains matches où on a gagné grâce aux supporters. Ça m’a énormément plu. »
Quel est votre programme actuellement ?
« Course, travail en salle, athlétique… Pas tous les jours, mais la plupart de la semaine. Tous les joueurs ont un programme à respecter pendant l’été. Je n’ai pas de préparateur physique, je travaille tout seul. »
Vous êtes très engagé dans les associations, notamment avec la fondation FC Nantes, allez-vous continuer de vous investir ainsi ?
« Ça me tient à cœur. J’avais l’habitude d’aller dans des endroits et les enfants me connaissaient. On a créé un certain lien. Ce sont des choses qui sont importantes. On peut donner un moment de bonheur à des enfants ou des personnes qui traversent des moments difficiles. Je pense que plus de joueurs devraient donner un peu de leur temps. Ils ne savent pas la joie que ça peut apporter. »
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