Il n’est plus tout à fait le même. En conférence de presse, Alban Lafont est apparu transformé, plus ouvert et détendu. Grièvement blessé aux côtes lors du match d’ouverture du championnat contre Toulouse (1-2), le gardien du FC Nantes a profité de sa convalescence pour réaliser son introspection et oublier une fin de saison difficile. L’ancien capitaine des Canaris a mis les bouchées doubles pour accélérer son retour. Il a retrouvé les buts depuis deux rencontres et entend prendre sa part dans la consolidation défensive de son équipe. À commencer ce dimanche, avec la réception de Montpellier, assez redoutable.
Comment allez-vous ?
Je vais beaucoup mieux, même très bien. Ça a été assez compliqué car c’est une blessure douloureuse. Pendant les deux premières semaines, c’était difficile de trouver mon souffle. J’ai été bien accompagné par le staff médical du club, qui m’a beaucoup aidé pendant cette période.
Vous avez craint la rechute à Strasbourg, après un nouveau choc en fin de match ?
Honnêtement, c’était pour gagner du temps. Tel qu’on l’a soignée, le risque de récidive est infime, même s’il existe. Je suis libéré de ça. Les premières semaines ont été difficiles quand il fallait replonger ou aller au contact, mais, aujourd’hui, tout est remis en place.
Il n’y a plus d’appréhension ?
La première semaine, forcément. Quand on est gardien de but, on va au sol et les côtes sont sollicitées. Mais l’appréhension a été vite dissipée car la douleur s’est aussi estompée rapidement. Je voulais reprendre le plus rapidement possible, c’est mon tempérament. Ça ne pouvait se faire que selon les réactions de mon corps et les sensations. C’est la première fois que je vis une telle période et c’est de l’expérience supplémentaire.
« Je me souviens de tout »
Alban Lafont était sorti sur civière lors du premier match, souffrant d’une fracture des côtes et d’un pneumothorax. © Vincent Michel / Ouest-France
Quelle image gardez-vous du choc avec Zakaria Aboukhlal ?
Sur le coup, j’ai perdu un peu connaissance car je n’arrivais plus à respirer, mais je me souviens de tout. Le contact est assez violent, mais ça fait partie du foot. On s’est tous les deux engagés, ça aurait pu être pire et je veux voir le bon côté des choses. J’ai revu les images, sans m’y attarder. C’est le foot et ça ne va pas modifier ma façon d’intervenir ou mon comportement dans le but. C’est comme un motard, quand il tombe, il faut vite remonter sur la bécane.
Dans cet intervalle, vous avez prolongé jusqu’en 2027. Quel sens donnez-vous à cette prolongation ?
C’est une marque de confiance, des deux parties. J’avais envie de montrer mon respect pour ce club et de prolonger l’aventure. J’ai encore à progresser énormément, je n’ai pas envie de brûler les étapes. C’était un choix naturel et un coup du destin, aussi. On a eu de bonnes discussions avec la direction et le coach, et ça s’est fait très naturellement.
Le destin, c’est cette blessure qui a provoqué les choses ?
Elle m’a fait revoir certaines priorités, elle m’a fait me poser les bonnes questions. Elle est arrivée à un bon moment pour moi. Ça m’a permis de prendre un peu plus de recul et de réfléchir aux choses importantes.
Vous aviez besoin de vous régénérer ?
Je n’étais pas usé physiquement ou psychologiquement. C’est plus une réflexion personnelle, comment se sentir sur le terrain, trouver la motivation, être performant.
« Je n’ai pas de frustration, ni de regret »
Votre absence lors du rassemblement des Bleus en mars a été difficile à digérer ?
Je n’ai pas de frustration, ni de regret car la concurrence est élevée. Quand je regarde les gardiens en sélection, ils méritent totalement d’être appelés. Ils jouent la Ligue des champions, ils ont l’habitude des grands événements. Ça me motive et ça me pousse à aller chercher plus loin. L’équipe de France, ce n’est pas une obsession, c’est un objectif car c’est un rêve et j’ai envie de l’accomplir. Je ne me lève pas chaque matin en pensant à l’équipe de France. Le plus important pour moi, c’est d’être performant ici.
Alban Lafont a vécu un rassemblement en équipe de France, juste avant le Mondial au Qatar. © OUEST FRANCE
Cette régularité, vous l’avez perdue en février. Pourquoi ?
J’étais moins régulier, ça s’est vu, mais ces périodes arrivent dans une carrière. Le plus important, c’est de savoir où on a n’a pas été bon et où on a mal fait les choses. J’en ai pris conscience et je sais concrètement où j’ai failli. On apprend tous les jours et il faut toujours chercher à se perfectionner.
Cette prise de recul, vous en avez parlé avec Brice Samba, dont le parcours peut ressembler au vôtre ?
Non, on n’en a pas discuté. Dans ces moments-là, on voit qui est là et où on peut trouver du réconfort. J’ai une famille, des proches et j’ai aussi pu me reposer sur eux pour aller mieux.
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Dans quel état d’esprit vous êtes revenu ?
Je suis à la disposition du coach, je vais tout donner à l’entraînement ou en match pour être le meilleur possible. Après, je ne suis pas là pour faire le super héros. Je veux montrer de la stabilité et de la régularité.
Qu’avez-vous ressenti lors de votre premier match contre le Stade Rennais ?
C’était un sentiment assez étrange. Ça faisait un moment que je n’avais pas joué, et ça se réalise à Rennes, ce qui ajoute du piment. Je vais monter en puissance, je suis sûr de mes forces. Je dois retrouver du rythme, un maximum de plaisir aussi et savourer chaque moment. Je suis content d’être là et de jouer. Quand tu mets tout en œuvre la semaine, tu peux être tranquille sur les matches.
Quel a été votre regard sur l’évolution de l’équipe pendant votre absence ?
J’ai vu une amélioration au fil des matches. Elle a réalisé de gros matches contre des grosses équipes, ça élève le niveau. Petit à petit, on arrive à trouver des automatismes et à produire des choses intéressantes.
Où situez-vous le potentiel de cette équipe ?
Ce qui est bien, c’est qu’on parvient à mettre en pratique ce que demande le coach. On prend du plaisir, ça facilite les choses. À Nantes, c’est l’équipe la plus joueuse que j’ai connue. C’est la seule fois où on repart de derrière, où on se permet de prendre un peu plus de risques pour jouer un football attractif. Le match à Strasbourg est le plus maîtrisé, ça donne de la confiance, mais il faut aussi rester calme.
Cela change votre rôle ?
On me demande de ressortir davantage avec le ballon, d’être connecté davantage avec mes défenseurs et les milieux de terrain. On le travaille quotidiennement à l’entraînement, qu’il faut perfectionner. C’est quelque chose que j’apprécie depuis longtemps et j’adhère totalement. Un gardien est plus exposé, le risque d’erreurs est plus élevé, mais c’est la contrepartie pour jouer. Il faut le faire quand c’est possible, il ne faut pas en abuser. Dans les moments où on subit, il faut savoir faire la part des choses. On ne le fait pour faire joli, mais pour aller de l’avant et trouver des décalages. Notre ratio d’occasions est plus élevé..
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