© Photo : Jérôme Fouquet / Ouest-France Antoine Kombouaré, à l’occasion du match entre le Stade Brestois et le FC Nantes.
Après la nouvelle défaite du FC Nantes en Ligue 1 sur la pelouse du Stade Brestois (2-0), l’entraîneur du FC Nantes a tenu à rassurer les observateurs : le FC Nantes sera maintenu le 4 juin prochain. Il estime toujours à trois victoires le seuil nécessaire pour se sauver.
Après la défaite de Nantes à Brest (2-0), 10e match consécutif sans victoire pour les Canaris, Antoine Kombouaré a regretté la bévue d’Alban Lafont mais croit toujours en les chances de son équipe pour le maintien.
Quel est votre sentiment ?
De la déception, surtout déçu pour les joueurs. Ce n’est pas le résultat qu’on souhaitait, qu’on escomptait. On a le sentiment d’avoir fait une bonne entame de match, puis après il y a cette énorme bévue. On est tous tristes pour Alban. C’est une bévue qui nous fait mal, qui nous cause du tort. Après, ce deuxième but enfonce le clou, parce qu’on a joué avec beaucoup plus de panache en deuxième mi-temps, on s’est créé des situations.
Aujourd’hui, c’est dans les surfaces de réparation. On manque d’efficacité, on commet des erreurs. Devant, on peut se créer des situations mais on n’arrive pas à marquer.
Comment était Alban après la rencontre ?
Il est très déçu, il s’est plusieurs fois excusé à la mi-temps, à la fin du match, auprès du groupe. Mais on perd tous ensemble, ça arrive. Le problème, c’est que ça tombe tous les week-ends sur un joueur différent. Alban a fait sa bévue, je pense que sur les prochains matches il sera excellent. C’est la difficulté que l’on a. Il y a de la fébrilité qui nous gagne, on le ressent. Il faut que l’on arrive à garder confiance, à jouer plus libérés. Pour revenir au score, c’est plus compliqué.
Ce soir, le FC Nantes est relégable…
On se retrouve relégable, mais j’avais prévenu mes joueurs depuis un certain temps. On a eu plusieurs situations dans lesquelles on pouvait gagner, prendre un point, faire le break. Cette finale de Coupe de France nous a beaucoup accaparés, bouffé l’esprit. Je leur avais dit « à un moment donné, on va se retrouver dans la zone de relégation, et on verra comment on va se comporter ».
Je me doutais qu’on allait être crispés, qu’on allait avoir peur. On y est. Il faut garder confiance. On a un match dimanche contre Strasbourg, dans lequel il faut relever la tête, repartir de l’avant et surtout rester soudé. C’est ce qui fera qu’on sera capable de retourner la situation. Il reste cinq matches, quinze points, c’est un mini-championnat. On est toujours à la lutte, ce qui est important c’est le 4 juin. Le 4 juin, il faudra être 16e, c’est la plus mauvaise place.
« J’ai la foi »
Avez-vous la certitude d’être sur le banc du FC Nantes sur ces cinq derniers matches ?
À l’heure où je vous parle, oui. Mais ce n’est pas mon problème. J’ai la force, l’énergie, j’ai très envie, je me sens capable. Comme j’ai dit aux joueurs, ça va être intéressant de voir si on est costauds. C’est dans la difficulté que je vois les bonshommes. Cette question-là, vous la posez aux gens concernés. Moi, je suis prêt.
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C’est un quitte ou double, dimanche ?
Non. Il y a trois matches à gagner sur les six. Maintenant, il en reste cinq. Vous pouvez perdre dimanche et gagner les quatre prochains.
Quel était le choix de mettre Ludovic Blas sur le banc au coup d’envoi ?
Il n’est pas seul. Par rapport, à la finale il y a quatre changements : lui, Simon, Joao, Flo Mollet. C’étaient des choix pour apporter de la fraîcheur. Le schéma en première mi-temps, c’était d’être agressif sur le porteur, d’avoir un bloc médian. On fait quinze, vingt premières minutes très bonnes. Et puis la bévue arrive et derrière, vous êtes en difficulté. Sans la bévue, j’aurais bien voulu voir ce qu’on aurait fait.
Considérez-vous ce premier but comme litigieux, par la position de l’attaquant brestois obligeant Alban Lafont à cette intervention ?
Ce qui est triste, c’est ce problème d’unifier les décisions arbitrales. On a vécu la même chose en demi-finale de Coupe de France contre Lyon. Moutoussamy est hors-jeu, Lovren dégage le ballon, le ballon vient dans les pieds de Moutoussamy qui marque. Ils ont refusé le but. À 0-0. Vous vous souvenez ?
S’ils refusent le but à Nantes quand on joue contre Lyon, pourquoi ils acceptent là ? Je ne trouve pas d’excuses, mais les arbitres, faut qu’ils arrêtent à un moment donné. Ils doivent prendre des décisions unifiées, équitables pour tout le monde. « À l’appréciation de l’arbitre », moi je veux bien. Après, ils vont dire que Lovren, sur son geste, il est en position difficile, en déséquilibre, donc il dégage. Là, Alban Lafont est aussi en déséquilibre, il rate aussi son geste.
Les joueurs ne sont pas venus récompenser Alban après sa bévue…
Ils sont tous choqués, ils ne comprennent pas. Ce qui est important, c’est ce qu’ils ont fait après. Quand vous prenez un but comme celui-ci, le deuxième il fait très mal, et vous pouvez plonger.
On fait une deuxième mi-temps avec du tempérament, du caractère, de la qualité. On s’est créé un nombre incalculable d’occasions, de centres. Mais on n’arrive pas à marquer, il y a du déchet dans le dernier geste, un arrêt. On aurait pu jouer deux heures de plus et on n’aurait pas marqué.
C’est votre 10e match sans victoire en championnat. Qu’est-ce qui vous fait croire au maintien ?
Parce qu’on a la foi, et on va travailler. Les solutions sont dans le travail. L’essentiel, ce sera dès demain, on sera avec des joueurs à remobiliser les joueurs, redonner confiance aux joueurs. Travailler sur le terrain, faire des corrections.
Les solutions, tu les trouves dans le travail, et j’ai confiance en mon travail, en mon groupe. Bien sûr aujourd’hui c’est compliqué, mais on n’est pas malade, on n’est pas en souffrance. On manque de confiance, mais on est prêt à relever le défi. C’est un mini-championnat. Moi j’y crois, je ne serai plus là si je n’y croyais pas.
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Vos joueurs y croient aussi ?
J’ai posé déjà la question, en disant : « Je comprends que ce soit difficile, mais ceux qui ne sont capables, il ne faut pas venir. » Mais ils sont là, ils me disent : « Coach nous on est prêt ». Ils ont envie de se relever, ils ont envie de se battre. il y a un nouveau scénario dimanche prochain contre Strasbourg.
Ils sont en difficulté, mais ils ne sont pas atteints. On n’est pas abattu, on le serait on peut prendre six buts. L’efficacité qu’a eue cette équipe de Brest dans les zones de vérité, quand nous, on a été incapable de marquer. L’idée c’était de marquer en deuxième mi-temps pour faire douter Brest, mais on n’a pas réussi.
« Les supporters vont être là dimanche »
À quel accueil des supporters vous attendez-vous dimanche ?
Contrairement à ce que vous pensez, il y aura un grand accueil. Ils vont être là. Vraiment. Je n’ai pas de doutes là-dessus. Ils savent qu’on a besoin d’eux, que ces dans ces moments-là qu’on voit un grand club. C’est ensemble qu’on va se sauver. C’est pour ça que j’ai foi en mon travail.
Dimanche, on va être là pour faire un grand match, et surtout gagner pour relancer la machine.
Le contexte peut être tendu si ça tourne mal dimanche ?
Il restera quatre matches derrière. Je ne travaille pas pour le contexte, je travaille pour trouver des solutions. Je suis là pour aider mes joueurs. Que vous (les journalistes) n’y croyez plus, c’est votre problème. Moi, j’ai confiance en mon travail, en mes joueurs. Je sais que le 4 juin, on sera en Ligue 1.
L’équipe est-elle prête ?
Elle est soudée. Bien sûr qu’aujourd’hui, quand vous perdez des matches, vous doutez. Vous avez un peu plus peur. Mais elle est soudée. Aujourd’hui, après les matches, des choses se disent à chaud, mais c’est la vie du sportif de haut niveau.
Quand j’étais joueur, ça pouvait en venir aux mains, ça pouvait être virulent. Mais c’est comme une famille, on s’engueule avec nos enfants, notre femme. Après, on est professionnels, on sait que dimanche il faudra être prêt, et unis. On va se remettre à bosser, pour rectifier le tir. Le principal, c’est qu’on y croie.
J’ai l’impression que vous n’y croyez pas ? Moi, je ne joue jamais de rôle, je dis ce que je pense
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