À la fin de sa carrière de joueur, Robert Budzynski est devenu directeur sportif du FCN. Un poste qu’il a littéralement inventé. En avril 2013, il répond aux questions de Presse Océan.
Presse Océan : Pouvez-vous, en un mot, définir le FCN ?
Robert Budzynski : « Créatif. »
Le FCN, c’est 8 titres et 3 coupes. Un des plus beaux palmarès français. Mais qu’a-t-il manqué au niveau européen ?
« Ça remonte à la fin des années 70, quand Jean-Luc Lagardère (N.D.L.R. : patron d’Europe 1 et Matra) a voulu reprendre le club. Il lui permettait de continuer sa marche en avant grâce à l’apport de joueurs extérieurs, tout en conservant ce qui faisait son succès. Il fallait oser sortir de Nantes pour donner aux techniciens des capacités supérieures. Le club, alors, a été trop prudent (N.D.L.R. : l’offre a été rejetée par le conseil d’administration). À moins qu’il n’y ait eu des impératifs extérieurs… »
Et en 1996 ?
« Avec Coco Suaudeau, on voulait apporter un ou deux éléments extérieurs au groupe champion de France. Au lieu de ça, on perd deux joueurs aussi importants que Christian Karembeu et Patrice Loko. »
Le FCN devait vendre, alors, pour continuer à rembourser les dettes…
« En fait, le club a remboursé bien plus vite que prévu. Une erreur historique »
La suite, c’est une demie finale de Ligue des Champions perdue face à la Juventus…
« On ne refera pas l’histoire mais on était sûr qu’avec tout le monde, on pouvait aller au bout. Coco a accusé le coup. »
Ce groupe, champion en 1995, était-il le meilleur jamais vu à Nantes ?
« Difficile à dire : il n’a pas donné tout ce qu’il aurait pu. Le groupe de 1983 (champion et finaliste de la coupe avec Bossis, Touré, Halilhodzic…), a été probablement, dans sa valeur collective et individuelle, ce qu’il y a eu de plus fort. »
Si vous deviez citer trois joueurs qui ont marqué l’histoire du FCN ?
« Philippe Gondet, Henri Michel, bien sûr, et Jorge Burruchaga. Mais il y en a eu tant de supers… »
Les entraîneurs ?
« José Arribas, Coco Suaudeau, Raynald Denoueix. »
Les dirigeants ?
« Je n’ai jamais eu à me bagarrer avec M. Fonteneau. Les autres ? Il leur a trop souvent manqué une parcelle de compréhension sportive et de non-interventionnisme dans le travail et la composition de l’effectif. Le vrai patron, ça doit être l’entraîneur. »
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