Pour la première fois, ce vendredi midi, Jaouen Hadjam a été invité à s’exprimer en conférence de presse d’avant-match (Metz-Nantes, dimanche, 15 h). Le latéral gauche vit un début de saison compliqué. Entretien.
Vous avez très peu de temps de jeu. Comment vivez-vous cette situation ?
Très peu de temps de jeu, oui. Je suis encore un jeune joueur. Je dois beaucoup progresser sur certains aspects dans mon jeu. Les footballeurs, c’est la compétition qui nous anime. J’essaie de retranscrire toute cette frustration, cette colère en moi en positif pour répondre présent quand on fait appel à moi.
Vous parlez de colère…
Oui, on a envie de jouer. C’est bien beau les entraînements, mais ce qu’on aime c’est la compétition.
Avez-vous le sentiment d’avoir été jugé durement après votre mauvaise entrée contre Toulouse (1-2) lors de la première journée ?
En tant que jeune, on est toujours jugé durement. On a moins le droit à l’erreur. Je l’ai bien pris, je l’ai assimilé. Je me suis posé des questions sur moi, sur mon jeu et sur ce que je devais améliorer.
Vous aviez pourtant été titulaire trois fois en matches de préparation. Avez-vous été surpris de ne pas commencer contre Toulouse ?
J’étais parti pour commencer. Contre Toulouse, le coach avait finalement changé de système. J’ai été surpris et déçu. Mais, il faut respecter ses choix.
Comment avez-vous réagi quand vous avez vu arriver Jean-Kevin Duverne, qui est en concurrence avec vous ?
Franchement, quand je l’ai vu arriver je me suis dit que la porte allait être fermée. J’ai vu aussi que JK est polyvalent. Je pense que les entraînements que je produis régulièrement depuis un bon mois ont rassuré le coach, il peut compter sur moi et m’utiliser. Au début, je n’avais sans doute pas assimilé ses consignes. Là, ce que je montre depuis un mois, c’est ce qu’attend l’entraîneur. Il me demande d’être rigoureux défensivement, plus simple, de prendre moins de risques dans notre partie de terrain. Sur la partie offensive, il me laisse de la liberté.
« Je sens que j’ai progressé dans les duels, dans les un contre un »
Qu’est-ce qui vous manque aujourd’hui pour vous imposer ?
J’ai eu une discussion avec le coach. Il m’a dit que je ne joue pas non pas parce qu’il ne me sent pas capable, mais parce qu’il choisit Quentin Merlin à ma place. C’est un très bon joueur. On est en concurrence et elle est saine.
Vous avez conscience que vous devez progresser sur le placement et la concentration en phase défensive ?
Je sens que j’ai passé un cap sur ces points-là depuis un bon mois. Je sens que j’ai progressé dans les duels, dans les un contre un. Et beaucoup dans le jeu sans ballon. J’avais déjà bossé dessus avec le coach Antoine Kombouaré, mais ce n’était pas suffisant.
Pourriez-vous évoluer un cran plus haut sur le terrain ?
Il n’y a pas de poste définitif. J’évolue au poste de latéral car j’y joue depuis des années. Après, là où le coach a besoin de moi, je suis disponible. Au Paris FC, Thierry Laurey ne m’a jamais fait jouer latéral gauche dans une défense à 4. C’était soit piston, soit ailier gauche et soit même ailier droit.
Vous avez été titulaire en L1 qu’à huit reprises depuis votre arrivée fin janvier en provenance du Paris FC. Avez-vous sous-estimé la marche entre la L2 et la L1 ?
Pas du tout. J’ai toujours su que la L1, il y avait un gap avec la L2. Après, je pense qu’il y a des phases dans une carrière, ce n’est pas toujours tout rose.
Vous avez été appelé deux fois avec l’Algérie. Craignez-vous de ne pas l’être tout de suite avec ce temps de jeu famélique en club ?
Oui, il y a la crainte de pas être appelé. Si Djamel Belmadi (sélectionneur de l’Algérie) m’appelle, c’est pour me relancer. Forcément, il y a la Coupe d’Afrique des Nations en janvier. Il faut l’équipe la plus compétitive possible. Je ne lui en voudrais pas s’il ne m’appelle pas. J’essaie de grappiller du temps de jeu ici à Nantes, j’espère que ça va continuer pour prétendre à une place pour la CAN.
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Si votre temps de jeu n’augmente pas. Pourriez-vous imaginer un départ définitif ou un prêt au prochain mercato ?
Le prêt, c’est toujours une option quand on est en manque de temps de jeu. Mais, moi, je me suis bien acclimaté à la ville, au club. Je me sens bien ici. Je vais tout faire pour gagner ma place ici.
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