La Saint-Patrick a la saveur de la bière irlandaise mais, le reste de l’année, un autre cocktail fait fureur de l’autre côté de la mer Celtique. Ce mélange de football, rugby, basket ou encore handball, c’est le football gaélique ! Cette discipline est le sport n°1 en Irlande et séduit de plus en plus d’adeptes en France.
Samedi, les finales nationales sont organisées au stade l’Eraudière (Nantes) pour les femmes. Les hommes sont quant à eux répartis sur deux sites : la D1-D2 au Val de Chézine (Saint-Herblain) et la D3 au Stade Jean-Ménager (Guérande). « On ne pouvait pas regrouper tout le monde sur un seul site. On accueille plus de cinq cents joueurs. On a souhaité mettre en place des animations (bagad, danse irlandaise, etc.) pour le clin d’œil à l’Irlande et la Bretagne », déclare Amandine Dranguet, membre du comité d’organisation de ces finales.
Une vingtaine de Nantais à la Coupe du monde
Pétillante et enthousiaste au moment d’évoquer sa discipline, la jeune femme est le témoin de l’évolution du football gaélique. Amandine Dranguet fait partie de l’équipe de France et, ce week-end, elle défendra les couleurs de son club de Nantes en tant que joueuse et coach. Si Rennes est bien parti pour s’adjuger le titre féminin après les deux premières journées, Nantes brigue la deuxième place. De leur côté, les équipes masculines de Nantes (D1 et D2) postulent à un premier sacre national. Depuis 2019, les finales ont dû être annulées en raison du Covid et de la canicule l’année dernière. Le club de Nantes a évolué pour devenir le plus grand club d’Europe avec une centaine de licenciés. Ancien rugbyman professionnel et ex-entraîneur du Stade Nantais, Mirco Bergamasco a rejoint les couleurs des Abeilles et sera présent avec le maillot nantais ce samedi. « En octobre, les gars ont gagné la Coupe d’Europe en Corogne. Nantes est un gros fief du football gaélique. Sur les 2 000 joueurs de la prochaine Coupe du monde en juillet à Derry (Irlande du Nord), on sera une vingtaine de Nantais à y participer. »
À Don Bosco, où l’on pratique le football gaélique sur Nantes, on s’attache à garder l’originalité et la simplicité de la culture irlandaise. « En Irlande, on ne peut jouer que dans le comté où l’on naît. Il n’y a pas d’argent contrairement aux autres sports. Les joueurs sont pros mais ne sont pas rémunérés pour jouer. La mentalité n’est pas la même », explique Amandine Dranguet.
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Un autre avantage de ce sport est un calendrier allégé en regroupant les matches sur une journée. Pas négligeable quand on sait que les personnes courent après le temps. « Les gens viennent de tous milieux et arrivent à s’y retrouver dans ce sport. Il y a beaucoup de convivialité et on veut la conserver. »
Pratique
Samedi à partir de 9 h. Finales à 15 h 30 (Val de Chézine) et 17 h 30 (Eraudière). Informations sur http://www.nantesgaa.org/
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