Kelvin Amian l’a précédé à l’infirmerie et l’on est plus inquiet pour la recrue hivernale. Il a rapidement cédé sa place en deuxième mi-temps (59e), hier soir face à Lens (0-1), alors que le FC Nantes cherchait un second souffle qu’il n’a jamais trouvé. En première période, l’ancien international avait contribué à solidifier l’entrejeu nantais et à lui offrir aussi de la consistance sur le plan offensif, au prix de projections enfin tranchantes. Mais le milieu a préféré renoncer à l’heure de jeu, par précaution. « J’ai senti une petite tension au niveau de l’ischio. Je n’ai pas voulu prendre de risque car je sentais que si j’accélérais, ça allait péter et que ça aurait pu être grave. »
Que vous inspire cette nouvelle défaite ?
Elle fait mal comme toutes les autres. Encore une fois, sur les dernières prestations, il nous manque peu de choses. Le contenu est bon. On se crée des occasions. On a un but refusé pour un hors-jeu mais apparemment ça se joue à un cheveu. Il y a l’occasion de Mostafa avec un bel arrêt du gardien. Ça se joue à des détails. Offensivement, ça ne nous sourit pas et c’est ce qui fait qu’on perd le match. On revient en deuxième mi-temps, on se dit qu’il faut tenir le premier quart d’heure mais malheureusement, on encaisse ce but très tôt (48e). À partir de là, Lens, avec ses joueurs de qualité, a su gérer son sujet.
Vous n’avez inscrit que 4 buts sur les 11 derniers matches de Ligue 1. C’est surtout offensivement que vous êtes en difficulté…
C’est l’efficacité tout simplement. Ce n’est pas le manque d’envie. Les joueurs n’ont pas abdiqué. On se crée des occasions franches mais on ne les met pas au fond. La seule chose à faire, c’est de persévérer. Il n’y a que comme ça que l’on peut changer la donne.
« Il faut persévérer »
On a vu beaucoup d’intensité en première période puis un sentiment d’impuissance en deuxième mi-temps…
Le fait de prendre ce but en début de deuxième mi-temps nous a mis un coup car je pense que ce n’était pas mérité. Ensuite, il y a eu de la fatigue. Lens maîtrise bien son sujet. Ils dérangent pas mal d’équipes en Ligue 1. Les joueurs ont essayé, ont donné le meilleur d’eux-mêmes mais ça n’a pas suffi. On va continuer à travailler et regarder vers l’avant.
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Vous n’avez pas pu modifier le rapport de force une fois que Lens a ouvert le score…
En première mi-temps, on était plus en transition. Leur but modifie les plans. On voulait être patients, ne pas trop se livrer car il restait beaucoup de temps. Quand je sors, il y a un changement tactique. Kader (Bamba) passe sur le côté, Flo (Mollet) en n°10. Le staff a fait quelque chose. Lors des 10 dernières minutes, on a joué à 2 devant avec l’entrée de Matthis (Abline) mais ça n’a pas suffi. C’est frustrant encore une fois, on se répète depuis pas mal de semaines. Il nous manque peu de choses, plus de réalisme dans les deux surfaces. Il faut persévérer, continuer à y croire pour changer la donne.
Vous parvenez néanmoins à déceler du positif
C’est ce qu’il faut. Les choses négatives, à l’heure actuelle, ce sont les résultats. On perd. Il faut être plus réaliste, offensivement et défensivement. Après les matches, c’est difficile. Je pense qu’on ne peut pas en vouloir aux joueurs. On se bat, on mouille le maillot. On essaie de bien faire les choses, on se crée des occasions, on en concède peu mais on n’a pas ce brin de réussite. Le coach et les joueurs sont sur la même longueur d’onde. Il y a aussi des décisions arbitrales en notre défaveur.
« Depuis l’arrivée du nouveau staff, j’ai plus de temps de jeu »
Comment garder un vestiaire soudé dans ce contexte ?
Il faut rester ensemble, garder cette force collective. Il n’y a que comme ça qu’on peut s’en sortir. Sinon, on va continuer à s’enterrer. Il faut garder les choses positives en essayant d’être plus tueurs offensivement et plus « méchants » défensivement pour ne pas encaisser ces buts. Avec l’envie que l’on met, l’état d’esprit, le travail, le sérieux que l’on met aux entraînements et dans les matches, on se dit que tôt ou tard, ça va changer. On espère que ça va arriver le plus tôt possible car là, ça dure depuis plusieurs matches. Mais on y croit et il n’y a que comme ça qu’on va y arriver.
Vous avez joué un peu plus haut que Douglas Augusto et Pedro Chirivella, ce qui vous a permis de perforer les lignes lensoises.
J’ai un profil totalement différent de Douglas et Pedro. Je me projette plus, avec plus d’impact physique. Je peux déranger les défenses adverses. Avec notre jeu combiné, on a su me trouver dans la profondeur. J’arrive à casser les lignes et c’est là où je peux être le plus bénéfique à l’équipe. Ensemble, on essaie de trouver comment mettre les joueurs dans les meilleures dispositions pour le bien de l’équipe. C’est là où je me sens bien, où je peux apporter mes qualités.
Vous semblez monter en puissance. Comment l’expliquez-vous ?
Vous l’avez vu comme moi : depuis l’arrivée du nouveau staff, j’ai plus de temps de jeu. J’enchaîne et ça devient plus facile. Avec mon gabarit, mon style de jeu, j’ai besoin de me sentir bien physiquement. C’est le cas depuis un certain temps. C’est plus facile pour moi, je me sens mieux.
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