Nice s’en sort à Bordeaux (L2, 3-2) avec un doublé de Sanson
Après trois défaites en trois déplacements de L1, Nice s’est remis à gagner loin de ses bases. Dans le froid polaire de Bordeaux, Morgan Sanson a été le grand bonhomme de la rencontre. Sur un second ballon, son centre par-dessus la défense a été bonifié par Evann Guessand (35e). L’ancien milieu de Strasbourg a ensuite marqué un penalty obtenu par la recrue Mohamed-Ali Cho (47e) et inscrit un autre but, bien lancé par Jordan Lotomba et bien aidé par les contres favorables laissés par la défense locale (60e).
Si l’OGCN a marqué autant de buts samedi que lors de ses six dernières rencontres à l’extérieur, il a aussi confirmé son mal-être défensif. Le dynamique Jérémy Livolant avait réduit le score à 1-2 (59e), bien servi par Alberth Elis, puis le très critiqué Gaëtan Weissbeck avait encore remis son équipe à un but de distance en scorant de loin (76e). Sur le coup, Marcin Bulka n’a rien pu faire, lui qui s’était employé à plusieurs reprises en première période (18e, 24e). C. O. B.
Monaco assure à Rodez (L2, 3-1), sauvé par un triplé de Ben Yedder
Cela faisait sept ans que Rodez n’avait pas accueilli une rencontre de Coupe de France et, dans un stade en travaux et sous une température de deux degrés, l’équipe de Didier Santini a été à la hauteur de l’évènement. Mais elle n’est pas parvenue à rééditer son exploit de l’an passé, lorsqu’elle avait éliminé l’AS Monaco en 32es de finale de la Coupe de France, au Stade Louis-II et à l’issue de la séance de tirs au but (2-2, 5 à 4 aux t.a.b.).
« On jouait trop lentement en première période, a regretté Adi Hütter, le coach de l’ASM. Maghnes a apporté sa technique et sa vitesse. » Sur un ballon en profondeur d’Akliouche, Balogun a été fauché par Kévin Boma mais monsieur Stinat a laissé l’avantage aux Monégasques, ce dont Ben Yedder a profité pour doubler la mise (2-1, 50e). Huit minutes plus tard, le capitaine de l’ASM a concrétisé le plus beau mouvement de son équipe : déviation d’Alexandre Golovine vers Kassoum Ouattara, et centre tendu au deuxième poteau de l’arrière gauche monégasque vers Ben Yedder, pour le triplé (3-1, 58e).
Jocelyn Gourvennec, plus que jamais en grand danger car il reste sur une série de quatre défaites d’affilée en L1, confirme ses grandes difficultés du moment. Et, comme devant Clermont le week-end dernier (1-2), elle n’a pas été aidée par l’arbitre : face aux Auvergnats, deux potentiels pénaltys n’avaient pas été sifflés en sa faveur. Cette fois, monsieur Buquet n’a pas accordé de pénalty alors que Maxime Hautbois avait bien touché, avec la main, le pied de Matthis Abline dans la surface (57e).
Et, alors que l’on se dirigeait vers la séance des tirs au but, les hommes du capitaine Pierre Lees-Melou ont arraché la victoire et donc la qualification, à l’issue d’un centre de Romain Del Castillo, repris par Jérémy Le Douaron et prolongé dans le but par Martin Satriano, qui a trompé le très bon Thomas Navaux (89e). Fin du rêve, donc, pour les Périgourdins, qui ne rééditeront pas leur performance de 2016, avec un 16e de finale victorieux contre Lille (1-1, 4-2 aux t.a.b.), avant de tomber en 8es face à l’OM (0-2). Mais ce qu’ils ont fait, ce samedi, est déjà très beau. F. L. D.
Valenciennes (L2) retrouve la réussite et sort le Paris FC (L2, 2-1)
Le VAFC, à l’agonie en L2, a remporté son premier match de la saison dans son stade (2-1). Par température polaire et sur pelouse glissante, les joueurs nordistes ont résisté à l’ouverture du score d’Ilan Kebbal, venu concrétiser un dégagement de Jordan Poha contré par un très beau plat brossé du pied gauche depuis l’intérieur de la surface (0-1, 10e). « On a fait une bonne entame, confirmait Stéphane Gilli, le coach du Paris FC, dont l’équipe n’a pas profité de sa supériorité technique et s’est figée. Mais il faut progresser dans les temps forts (reprise de Moustapha Mbow dans la surface trop enlevée, 19e). Un deuxième but leur aurait fait mal vu leur situation (dernier de L2). »
VA a égalisé très vite sur un centre d’Allan Linguet côté droit repris au point de penalty par le corps du jeune Foe Ondoa (1-1, 15e). Et a inversé le rapport de force dans les duels. La frappe de Julien Masson, venu presser devant la surface, a été contrée jusqu’à lober Rémy Riou (2-1, 48e).« On a provoqué la réussite, commentait Ahmed Kantari, coach de VA. À force de coups de massue, comme par hasard, cela a tourné en notre faveur. J’ai vu mon équipe engagée, aller de l’avant. Les joueurs ont montré leur caractère. Ils doivent se persuader qu’ils sont capables de gagner. »Et qu’ils ont dans leurs rangs un bon gardien, Lassana Diabaté, qui a repoussé une frappe d’Alimanu Gory (78e) puis un tir croisé à bout portant de Kebbal (88e). « La Coupe de France, ce n’est pas que le jeu mais de l’envie et de l’état d’esprit, rappelait Gilli. VA en avait plus que nous. »J. D.
Le Puy (N2) élimine joliment Dunkerque (L2, 2-1)
Certes, entre le 2e de la poule A du National 2 et le 19e de Ligue 2 aux dynamiques forcément opposées, il n’y avait pas tout à fait deux niveaux d’écart. Cela n’atténue en rien la remarquable performance du Puy qui, dans son stade Charles-Massot, a éliminé Dunkerque (2-1), somme toute logiquement. Hyper-réalistes – contrairement aux Nordistes qui ont manqué la première occasion du match, Samy Baghdadi se heurtant à un réflexe étonnant de Carvalho (2e) – les Ponots ont converti leurs deux principales occasions de la première période. Et ce, par l’attaquant Issiaka Karamoko, auteur d’une reprise du droit sur un centre parfait d’Iva (14e), puis d’une autre du gauche à la suite du poteau trouvé par Adinany sur un penalty (32e).
