« Quel est votre sentiment après avoir gagné un match dingue où vous êtes menés de sept buts ?
On ne s’attendait pas forcément à ce scénario, on savait que Nantes venait avec la rage par rapport au Trophées des champions (victoire du PSG 35-25), leur match nul contre Limoges (34-34, lors de la 4e journée), in extremis. On savait que ça allait être dur et malgré ça, on fait un très mauvais début de match. On se met dans le jus, dans la panique. Ensuite, on arrive à revenir, puis on rate des tirs, on commet des pertes de balles, Nantes a très bien commencé : Rok Ovnicek a très bien joué avec Théo Monar (au pivot, 9 sur 10 aux tirs en première période), ils ont trouvé des solutions faciles sur notre défense. On n’a pas bien joué en défense, en attaque non plus.

Comment expliquez-vous que quand le PSG est mené de sept buts (15-22, 35e), votre équipe ne panique pas alors que Nantes commence à dévisser ?
C’est vrai qu’en début de seconde période, on fait conneries sur conneries et on passe à -7. On n’a pas paniqué, on est restés concentrés pour refaire le retard petit à petit. On ne pouvait pas faire pire. Il fallait juste se battre et continuer d’avancer. C’est ce qu’on a fait. On a mieux défendu, Jannick (Green, 15 arrêts) a été bien derrière. On a trouvé des solutions, on a commencé à mettre des buts. Après c’est Nantes qui avait la pression, ce n’est pas facile quand on est à l’extérieur.

Thibaud Briet (arrière de Nantes, 3 buts) : « À plus sept, tu y crois, et tout tourne en leur faveur. Plus sept, je prends un deux minutes, ils récupèrent des ballons, il y a un fait de jeu où Luka (Karabatic, le capitaine du PSG) met un croche-patte à Alex (Cavalcanti, 23-24, 44e), quand on récupère le ballon, ce sont des trucs frustrants, contre Paris, ce sont des ballons qui doivent être rendus. Peut-être qu’on aurait quand même perdu mais cela rajoute de la frustration. Après on s’est battus, on a défendu fort, tout le monde, au niveau de la lucidité, c’est normal qu’à un moment nous ayons une baisse. On loupe des shoots, on perd des ballons bêtes. C’est dur, ça nous impacte à chaque fois, ils mettent des pièges, ils jouaient à sept (contre 6, sans gardien), on a pris des deux minutes, on a moins poussé les ballons car nous faisions des changements attaque défense, côté gauche, Théo (Monar au pivot) on l’a trouvé beaucoup en première sur montée de balle mais on en jouait moins déjà car c’est dur physiquement et que nous avions des changements défensifs qui ne nous permettaient pas toujours de jouer la montée de balle. Il s’est régalé en montée de balle. En tant que compétiteur, ce n’est pas ce que je retiendrais, juste de la déception. »