Pierre Aristouy n’est plus le coach du FC Nantes. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe ce mercredi matin dans l’environnement nantais. Le coach était fragilisé par le nul concédé face au Havre dimanche (0-0), au sortir d’une série de trois défaites (Lens, Reims, Metz), mais personne n’avait vraiment vu venir le fait que les Kita travaillaient à son remplacement depuis le début de semaine. Ils ont trouvé leur perle rare hier après-midi en la personne de Jocelyn Gourvennec.
Le coach passé par Guingamp, Bordeaux et Lille a surtout été joueur du FCN de 1995 à 1998, participant à l’épopée en Ligue des champions en 1996 (élimination face à la Juventus en demi-finale). Il va diriger la séance du jour à la Jonelière.
Pour Pierre Aristouy, cette décision arrive au terme de cinq mois riches en rebondissements. Flashback.
À peine nommé, déjà sur un fil
Grand artisan du maintien du FC Nantes lors de la dernière journée face à Angers en juin dernier, il est confirmé à son poste quelques jours après la fin de saison, le 8 juin, un contrat de deux ans à la clé, malgré son absence de diplôme. Les atermoiements de l’époque et le contrat au rabais contiennent déjà les germes d’un divorce à venir.
Très vite, les premières turbulences se font ressentir. Aristouy souhaite initialement un effectif avec 16 professionnels « chevronnés » et cinq à six jeunes pour compléter l’effectif. Il hérite finalement d’un groupe de 25 joueurs pros, plus trois gardiens. Certains départs prévus n’ont pas lieu (Sissoko notamment) et des arrivées validées par le coach en fin de mercato (Marquinhos, Duverne) bloquent la possibilité pour les jeunes de s’exprimer.
La campagne de matches amicaux, elle, est poussive sur le plan des résultats (une victoire, un nul, trois défaites) si bien que dès le coup d’envoi de la saison, le coach est sur un fil. Alors qu’il a travaillé un schéma à quatre défenseurs toute la préparation, il bascule sur une défense à cinq lors de la réception de Toulouse (1-2). La défaite à Lille (2-0) agace les Kita qui, en privé, disent être prêts à appuyer sur le bouton pour limoger leur entraîneur, le père n’ayant jamais été un grand défenseur de sa nomination.
« Je n’ai pas grand-chose à dire par rapport à ça, je travaille pour le FC Nantes. Je travaille pour que mes joueurs obtiennent notre première victoire, le reste n’a pas réellement d’importance, livre Aristouy avant la réception de Monaco (3e journée). J’ai vu Franck (Kita) ce midi, on a échangé sur les problématiques liées au mercato. Comme beaucoup d’entraîneurs, j’ai hâte d’être à samedi prochain (la fin du mercato). » Au terme d’un match fou face à l’ASM (3-3), puis d’un nul au courage face à Marseille (1-1), il « sauve » son poste alors que la première trêve internationale de la saison se profile.
Une période faste où il impose ses idées
Au retour de la trêve, Pierre Aristouy confirme ses idées de jeu. À Clermont, il préfère Ganago à Mohamed et si tout n’est pas parfait (succès 0-1), l’équipe commence à mettre en place un jeu offensif très vivant et agréable. Cela se confirme la semaine suivant face à Lorient avec un festival offensif (5-3) dans un 4-4-2 (Mohamed et Abline en pointe) séduisant.
À Strasbourg, le FCN réalise son match référence, même si le score ne l’indique pas (1-2). Et hormis l’accroc du derby à Rennes (3-1) où Aristouy reconnaît après coup s’être trompé dans la composition (quatre milieux axiaux alignés ensemble), son équipe semble lancée pour faire de belles choses.
Au sortir du succès face à Montpellier, le dernier en date (2-0, le 22 octobre), Nantes est un solide 7e de Ligue 1 et l’on distingue la patte Aristouy dans le jeu. Ses joueurs sont dithyrambiques au sujet de leur coach, disent apprécier les séances et la liberté de création qui leur est offerte. Un sursis car l’état-major du FCN reste toujours aussi réservé et continue de manifester sa défiance en coulisse.
Lens, le début de la chute
À Bollaert le 28 octobre, le FCN réalise une belle première mi-temps avant d’éteindre les lumières dans le second acte. 4-0 au final, avec des joueurs groggy et des premières tensions. Le coaching de Pierre Aristouy, trop à réaction, est pointé du doigt, tout comme l’absence de leadership dans le groupe.
À ce stade, le FCN possède la deuxième pire défense de L1 et les erreurs individuelles s’accumulent dans ce secteur. Face à Reims, la semaine suivante, Aristouy tranche dans le vif en décidant de titulariser Nicolas Pallois. Écarté depuis le début de saison, le vétéran est bon dans la défaite (0-1), mais son utilisation renvoie à l’absence de jeunes lancés par un coach issu de la formation (Aristouy avait en charge les U19 l’an passé).
En dix journées, seul Bastien Meupiyou a été lancé dans le grand bain (contre Marseille) et les joueurs de la formation, Nathan Zézé et Stredair Appuah en premier lieu, sont systématiquement absents du groupe. Le coach se crispe face aux médias. « Vous avez les tenants et les aboutissants : effectif pléthorique, beaucoup de joueurs d’expérience qu’il faut pouvoir manager et les jeunes qui ne jouent pas. Et parfois, vos conclusions peuvent générer un climat un peu problématique sur cette question », livre-t-il en conférence de presse.
Sur cette question, ses relations avec ses anciens collègues du centre de formation ne sont pas fluides, d’autant que son discours a évolué en quelques mois. Et dans le groupe naît une certaine crispation autour de son management. À plusieurs reprises, certains joueurs évoluent dans l’équipe des titulaires lors des mises en place, puis finalement sur le banc le jour du match. La dynamique de résultats étouffe encore les aspirations individuelles, jusqu’à la défaite à Metz.
En Lorraine, avant la trêve internationale, le FC Nantes vit une débandade (3-1). L’état d’esprit affiché, comme le résultat face à un adversaire alors dans le doute, exacerbe les doutes de la direction. La présence d’une seule recrue (Duverne) dans le onze de départ n’est pas appréciée en haut lieu. Et avant le match face au Havre, le coach se retrouve, sans forcément le savoir, dans une situation similaire à celle du mois d’août : non loin de la sortie en cas de contre-performance.
Une gestion humaine pointée du doigt
Le nul face au Havre (0-0) au terme d’un match terne finit de convaincre sa direction de se séparer de lui. En premier lieu, elle lui reproche sa gestion humaine au quotidien. Un manque d’autorité aussi. Un agent de joueur confie : « Il ne parle qu’à deux ou trois joueurs et a une communication minimaliste. Il n’explique rien. »
La gestion du cas Mohamed, une forte tête, agacé à chacune de ses sorties est un problème. Mais on peut citer également la mise au banc de Mollet face au Havre, l’un des meilleurs Nantais depuis le début de saison, au profit de Moussa Sissoko. Cette mauvaise communication en interne serait ainsi le déclencheur de son éviction, avec l’envie de la direction d’avoir un entraîneur davantage leader et charismatique. Depuis la remontée en Ligue 1, jamais l’état-major du club n’avait procédé à un remaniement avec un classement aussi haut (11e place). Le parcours de Pierre Aristouy à la tête du FCN était certainement condamné à une telle fin, eu égard à la défiance permanente de sa direction.
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