Avant de rallier la cité des ducs de Bretagne, Matthis Abline a prolongé son contrat au Stade Rennais d’une saison, jusqu’en 2026. Prêté 1 an avec option d’achat (environ 6 M€) au FC Nantes, le jeune attaquant (20 ans), ne pourra d’ailleurs pas disputer les deux derbies face aux Rouge et Noir en Ligue 1. L’international espoir espère lancer sa carrière sur les bords de l’Erdre pour prétendre gratter une place dans le groupe que Thierry Henry retiendra pour disputer les Jeux Olympiques.
Pourquoi choisir de passer de Rennes à Nantes ?
La trajectoire peut paraître bizarre pour certains mais c’est un choix qui met à part la concurrence entre Rennes et Nantes. Pour progresser, j’ai besoin de temps de jeu, besoin de jouer au foot, d’exprimer mes qualités. C’est une bonne chose de venir à Nantes.
Vous étiez semble-t-il sollicité par d’autres clubs où la concurrence était moindre, comme Le Havre où vous aviez déjà évolué en prêt. Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Je n’ai pas forcément eu d’écho du Havre avec mon entourage. J’ai fait mon choix. Venir ici était la meilleure solution. Je connais bien la région. J’ai déjà passé de nombreuses années ici, que ce soit à l’USJA Carquefou ou au Pôle Espoirs de Saint-Sébastien-sur-Loire. où j’ai connu Franck Maufay pendant 2 ans et qui m’a bien aidé. Les premiers matches que j’allais voir quand j’étais petit, c’était ici.
«Améliorer la gestion de la frustration»
Vous connaissez quelques joueurs de l’effectif nantais. Cela a-t-il pesé dans votre décision ?
Pas forcément. On connaît tous des joueurs dans certains clubs, je me suis focalisé sur d’autres points. Je me considère encore comme un jeune joueur. Je reste sur deux prêts de six mois et ce n’est pas la meilleure chose pour trouver une stabilité.
En quoi votre dernier prêt à Auxerre la saison dernière a-t-il été bénéfique ?
Cela a été bénéfique dans bien des aspects. En termes d’expérience. J’ai eu l’opportunité de jouer des matches, de pouvoir marquer, être décisif. Ensuite, il y a eu une période moins bonne mais je garde le positif. J’ai fait des choses moins bien que ce que j’aurais dû. Je peux m’améliorer sur la gestion de la frustration,. J’avais des efforts à faire à Auxerre, je les ai bien gérés après, j’avance.
Vous effectuez le chemin inverse de Ludovic Blas, que vous avez croisé au Stade Rennais. Vous a-t-il parlé du FC Nantes ?
Oui. Lui comme moi, on est contents d’être là où on est aujourd’hui. La rivalité est toujours là avec les supporters. Mais quand on est joueur, on veut tout donner contre n’importe quelle équipe. Une fois sur le terrain, on ne réfléchit pas forcément à l’équipe qu’on affronte. Ludovic Blas m’a dit qu’il y avait une très belle ambiance, que c’était une très bonne équipe pour moi même si on n’a pas discuté plus que ça.
Que vous inspire la concurrence au sein de l’attaque nantaise, où Mostafa Mohamed est en verve ?
Je vois ça comme une énergie positive. La concurrence, c’est ce qui alimente le football, ça fait du bien de se confronter à d’autres joueurs. Le coach fera ses choix. Je pense être complémentaire avec lui (Mostafa Mohamed) mais aussi avec les d’autres.
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Quel système vous permet d’exploiter au mieux vos qualités ?
Peu importe. Je suis bien à deux, bien tout seul. Je ne demande qu’à jouer, ça n’a pas d’importance. Je me définis comme un joueur qui sait prendre la profondeur, garder les ballons aussi. Je n’ai pas une caractéristique plus forte que l’autre. Je sais combiner aussi.
Que pensez-vous du FC Nantes en ce début de saison ?
Il y a eu quelques difficultés mais aussi de très bonnes choses à retenir. C’est là-dessus qu’il faut qu’on avance tout en gommant les choses négatives à travers les vidéos, les entraînements.
«Ce qui me manque, c’est la stabilité»
Vous êtes discret en termes de statistique. Avez-vous aussi rejoint le FC Nantes pour franchir un palier ?
Quand je rentre sur le terrain, j’ai envie d’aider l’équipe, par la passe ou le but. J’ai besoin de montrer sur le long terme ce que je suis capable de faire. J’ai un an pour montrer mes qualités. Je demande juste à m’exprimer sur un terrain de football et je sais que les statistiques suivront. Je veux toujours marquer mais le collectif prime. Si je peux aider à faire marquer des buts et délivrer des passes décisives, je suis le premier à signer. Les objectifs de buts viendront tout seuls.
Les Jeux Olympiques constituent-ils un objectif ?
Oui, j’ai cet objectif en tête. J’ai envie de participer aux JO. À moi de faire en sorte d’y accéder.
Avez-vous rapidement compris que votre situation était compliquée à Rennes ?
J’ai vu que je n’étais pas rentré sur les deux premiers matches, que je ne rentrais pas forcément dans les plans cette saison. J’ai trouvé la meilleure solution pour m’exprimer.
Le climat d’instabilité autour du club et de la situation de Pierre Aristouy ne vous a pas refroidi ?
Non, ça ne me fait pas peur. On est joueurs, on compose avec les changements d’entraîneurs, avec plein de choses. Il se passera ce qu’il se passera. On espère que le coach restera le plus longtemps possible.
Pierre Aristouy nous indiquait que la prise de profondeur n’était pas votre qualité première, que vous étiez davantage un joueur connecté à vos partenaires. Partagez-vous ce constat ?
Je sais faire les deux. La qualité de mes déplacements est un de mes points forts. Je sais venir dans les pieds et aller en profondeur aussi. Ce qui me manque aujourd’hui, c’est la stabilité, c’est de pouvoir me tester sur un an, de me focaliser sur ce que je sais faire.
Avant de signer en prêt au FC Nantes, vous avez prolongé au Stade Rennais. Envisagez-vous déjà votre retour à Rennes la saison prochaine ?
Je me projette uniquement sur la saison à venir et ce que je vais faire au FC Nantes. On rediscutera de ça en fin de saison. Je ne réfléchis pas à ça pour l’instant.
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