Deux fans du FC Nantes ont été reconnus coupables de violences aggravées à l’encontre d’une famille venue soutenir l’équipe marseillaise, en 2023. Ils avaient visé en particulier un garçon alors âgé de 6 ans, dont le père a été victime d’un infarctus lors de la rencontre.
De «braves gens», «ni ultras, ni hooligans», qui se sont laissés entraîner par une violence de groupe. Jeudi 20 mars, le tribunal correctionnel de Nantes a décidé de condamner à 14 mois de prison avec sursis deux hommes accusés de violences aggravées contre un couple et leur fils de 6 ans. La famille s’était fait violemment agresser le 1er septembre 2023, alors qu’elle assistait à une rencontre au stade de la Beaujoire, entre le FC Nantes et l’Olympique Marseille (OM). Il s’agissait du premier match de foot du mineur, fan de l’OM depuis son plus jeune âge.
Le jour des faits, plus d’une quinzaine de supporters du FC Nantes, dont les deux suspects, ont passé une quarantaine de minutes à insulter – en plusieurs vagues – les deux parents et leur enfant qui portaient les couleurs de l’OM. L’élément déclencheur avait été la joie immense du garçon, exprimée lors de l’ouverture du score par son équipe favorite. L’animation du match aidant, les insultes se sont transformées en crachats, en jets de bière et d’urine, avec des échanges d’une grande violence. Âgé de 40 ans, le père de famille a alors tenté de s’interposer entre les supporters nantais et ses proches avant d’être victime d’un infarctus. Évacué en urgence, il a été transporté au CHU de Nantes. Il s’était vu prescrire 33 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). «J’ai de la chance de pouvoir parler. J’ai failli y rester», a-t-il témoigné lors de l’audience de comparution, en janvier 2025.
Une victime encore «impactée dans sa chair»
Tous «insérés professionnellement», sans casier judiciaire, les deux prévenus – aujourd’hui âgés de 50 et 22 ans – ont été placés en garde à vue quatre mois après l’ouverture de l’enquête pour violences volontaires. Le procureur avait requis des peines de 14 et 16 mois d’emprisonnement avec sursis, en regrettant que seuls trois agresseurs sur la quinzaine qui ont participé à l’incident aient été retrouvés. Outre les deux hommes jugés en janvier, un troisième prévenu doit comparaître devant la justice début 2026. «Quand ces braves gens, dont un brave père de famille, franchissent l’enceinte du stade, ces hommes deviennent supporters par un processus de transsubstantiation. Cette métamorphose peut aller très loin. On perd pied, on entre dans une logique d’un instinct grégaire, dans un esprit collectif. C’est là tout l’esprit de ce dossier», a soutenu le ministère public, en notant la récurrence des analogies «bestiales» évoquées par les victimes à l’égard de la «rage» de leurs agresseurs.
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Le tribunal correctionnel de Nantes a assorti, ce jeudi, ces peines avec sursis d’une interdiction de paraître dans une enceinte sportive d’une durée de trois ans et de dommages et intérêts en faveur de la famille agressée. «L’important, c’est qu’un message fort soit envoyé, pour que l’on comprenne qu’une enceinte sportive c’est un lieu de loisir, de compétition, et non pas un octogone ou un terrain de catch. La violence n’y a pas sa place», a déclaré l’avocat de la famille, Maître Étienne Boittin, à l’issue du jugement, en prenant acte de la reconnaissance par le tribunal du préjudice par ricochet de l’incident, sur l’ensemble de la famille. «La décision nous satisfait, mais ne permet pas de remonter le temps», a ajouté l’avocat, en indiquant que son client reste «impacté dans sa chair et dans son travail».
La demande de dommages et intérêt du FC Nantes n’a en revanche pas été jugée recevable, du fait des «dysfonctionnements» de la sécurité du stade, le jour des faits. Le club avait condamné «avec la plus grande fermeté les violences inacceptables commises contre une famille de supporters de l’OM». Contestant la piste d’une scène unique de violences, l’avocate de l’un des deux suspects avait indiqué en janvier qu’il subsistait des doutes légitimes sur l’identification «à 100%» de son client, comme sur le lien direct entre les violences et l’infarctus du père de famille. Cette seconde incertitude a notamment été relevée par l’expertise médicale, qui précise que la victime souffrait d’une pneumonie au moment des faits. La défense avait, à ce titre, demandé – en vain – la relaxe de son client, au bénéfice du doute. Les deux prévenus se sont excusés auprès des victimes.
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